Le « druidisme » a d’abord été et demeure une philosophie traditionnelle. Cette évidence, nous l’appréhendons difficilement, encombrés que nous sommes par l’interprétation toute sacerdotale que César a donnée du rôle des druides. Les historiens modernes ont accrédité son erreur, parce que le druidisme, comme toute discipline initiatique, ne se laisse pas percevoir de l’extérieur. On ne peut le connaître sans le pratiquer.
Qui étaient les druides ?
Les druides, dont le nom signifie « très savants », étaient des philosophes et des enseignants. Ceux qui ne se consacraient pas à l’enseignement exerçaient toutes sortes de métiers ; ils étaient médecins, architectes, diplomates, juristes, magistrats, financiers ; d’autres encore étaient propriétaires terriens et éleveurs. Il y eut également des druidesses qui exercèrent le métier de maîtres d’armes.
Qu’enseignent les druides ?
Outre la philosophie, les druides enseignaient l’astronomie, les mathématiques, la médecine, le droit, l’histoire, la rhétorique et certaines formes de divination. Aujourd’hui encore ces matières traditionnelles constituent le cœur de l’enseignement druidique, mais très différemment de ce que l’on entend généralement sous ces noms. Sont enseignés les rudiments d’astronomie ou de mathématique nécessaires à la compréhension des contes que les druides nous ont transmis. Le but de l’enseignement n’est pas d’accumuler des savoirs ; la métamorphose en est le véritable enjeu. « La porte est en dedans… » lit-on sur le fronton de l’église de Tréhorenteuc. Déverrouiller la porte nous ouvre le chemin des trois plénitudes traditionnelles : plénitudes « de l’énergie, de la conscience et de l’amour ». Il y faut une clef : à chacun la sienne. Le moule de cette clef est en nous, nous trouvons le métal qu’il faut y couler par une réflexion profonde sur la nature (l’enseignement est donné en plein air), les symboles et les traditions mythologiques de l’Europe.
Comment devient-on druide ?
Tout le monde n’a pas vocation à devenir druide. Mais tout le monde peut souhaiter développer sa conscience.
L’apprentissage du druide s’accomplit au minimum en sept ans mais peut prendre jusqu’à vingt ans selon le parcours individuel de chacun sur la Voie Druidique.
On est d’abord marcassin (c’est-à-dire « élève ») à l’école d’un druide consacré. Puis, lorsque le marcassin est prêt, il se voit proposé par le druide l’initiation de barde.
Les bardes ensuite, pendant au moins deux ans, suivent l’enseignement d’un druide ou d’un maître-barde (athraw) et sont alors nommés awenyddion, c’est-à-dire « inspirés ». Quand l’Inspiration bardique a été intégrée par le Barde, c’est en général le moment pour lui de passer l’Initiation de Vate. A ce moment, le barde devient un Vate, c’est-à-dire un « voyant » (vates).
Enfin, après encore minimum deux années de perfectionnement avec le druide qui l’a initié, le Vate peut se voir proposer l’intronisation de Druide.
Important : Il n’y a pas de règle quand au Temps de l’Initiation. Ce n’est pas parce qu’on commence un Chemin spirituel avec les Druides que l’on a la garantie de le devenir! Le temps et durée des grades est fluctuant en fonction de chacun. Certains n’iront pas plus loin que Marcassin, Barde ou Vate car c’est l’état qui leur convient dans cette vie.
Qu’apporte le druidisme ?
Le druidisme est une école de sagesse. Le druidisme n’a pas de dogmes, et la pratique du druidisme ne remplace pas des superstitions par d’autres. Elle enseigne à y voir clair. Le druidisme ouvre nos yeux sur une réalité plus simple et plus complexe en même temps. Il enseigne à considérer comme complémentaires des pensées et des événements que nous vivons comme contradictoires.